Friday, March 31, 2006

"Comment mon fils en est arrivé là!"





Troublé, choqué, outré, les mots ne sont pas assez fort pour évoquer ce que ressent le père de Christophe C. après tous les remous des histoires abracadabrantesques de son fils sur notre île. Contacté par notre rédaction dans son fief calaisien, le sympatique bonhomme qui avait apporté quelques révélations dernièrement aux enquêteurs nous a offert une interview exclusive:

Info Mag: Vous êtes dans quel état d'esprit après l'arrestation de votre fils à la Réunion?

M.C: Je suis profondément déçu et en colère aussi. J'ai eu Christophe au téléphone il y a quelques semaines et il semblait bien dans sa peau. Franchement dans la famille, c'est l'incompréhension qui domine. On le croyait tous sorti d'affaire depuis son installation à la Réunion, nous ne comprenons pas comment il a pu rechuter.

I.M: Vous connaissiez donc ses antécédents?

M.C: Naturellement! Tout a commencé à la sortie du collège. En classe de seconde il a été condamné a du sursis pour avoir été "à la pêche aux oeufs". Il avait inventé ce jeu qui consistait à introduire son membre dans le cul d'une poule pour tenter d'en ressortir un oeuf. Au départ nous n'avons pas fait très attention, nous n'avions repèré que le côté ludique de la chose, mais les faits se sont aggravés lorsqu'il est entré dans la police municipale de notre village. Dès sa première intervention dans un élevage de mouton où deux brebis s'étaient échappées, la scène a tourné au drame (Voir photo de gauche ci-dessus). Après cet évènement, nous avons été contraints de déménager sous la pression du monde rural que vous connaissez. Plus personne ne nous adressait la parole, nous étions considérés comme des pestiférés.

I.M: Qu'est-il arrivé à votre fils à cette période?

M.C: Le berger était un bon ami à moi, j'ai réussi à le convaincre de ne pas déposer plainte. En contrepartie, je me suis engagé à faire partir Christophe loin. Il a donc quitté le Pas-de-Calais pour s'installer dans le Sud. Je lui avais trouvé un petit boulot de soigneur au Marineland d'Antibes, mais il n'y est resté que deux jours (voir photo de droite ci-dessus). Ensuite je l'ai envoyé en Guyane, pensant que la découverte de nouveaux horizons allait le calmer. Durant les premiers mois, tout allait bien. Il était alors heureux que toutes ces histoires appartinsent au passé.

I.M: Je vois que vous maîtriser parfaitement le subjonctif imparfait, que s'est-il passé ensuite?

M.C: Au bout d'un an, alors que je consulte le journal en ligne de la Guyane sur internet, je vois en gros titre: "Un caïman violé et battu à mort retrouvé à l'entrée de Cayenne". J'ai immédiatement appelé et il m'a certifié n'être pour rien dans cette histoire. Deux ans plus tard, il quittait la Guyane sous la pression de l'ONF qui constatait que sur la quarantaine de pumas encore présents sur le territoire, 34 présentaient un orifice anal atrofié et marchaient en canard, ce qui les empêchaient de chasser pour se nourrir.

I.M: Aujourd'hui l'histoire se répète, comment envisagez-vous l'avenir?

M.C: C'est triste à dire mais je pense que mon fils est incurable. Pour l'instant je ne me prononcerai pas et je laisse la justice de mon pays faire son travail. Une chose est sûre, quoi qu'il arrive, il est mon fils et il le restera! Mais s'il représente une vraie menace pour la filère avicole réunionnaise, alors il faudra l'empêcher par tous les moyens de nuire.

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